Les bonnes pratiques recommandées sont peu appliquées
Deux fois plus de temps pour réviser que pour produire le standard !
Des remises en cause conceptuelles
Introduction d’un « Modèle d’entités d’équipement » parallèle au « Modèle physique »
Modélisation fonctionnelle
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ISA-88 version 1995
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ISA-88 version 2010
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Conclusion
Je viens de mettre à jour ma contribution à la base documentaire Techniques de l'Ingénieur "Les pratiques industrielles de la traçabilité" dirigée par Jean-Michel Loubry et Jean-Luc Viruega.
Traitant de l'applicabilité des standards ISA-88 et ISA-95 pour la traçabilité, cette documentation devait être actualisée pour tenir compte de l'évolution de ces standards depuis la parution du dossier en 2006 : l'ISA-95 a doublé de taille,l'ISA-88 a été révisée et l'ISA-106 est apparu.
Entre-temps, les standards se sont étoffés,. J'ai été également amené à étudier de manière plus attentive aux interactions matière/énergie/information.
En reprenant ce sujet, il m'a semblé nécessaire de le traiter de manière plus scientifique, plus complète et plus ouverte afin de proposer des bases concrètes, solides et objectives à la fois pour offrir une bonne compréhension générale rapide des standards sans avoir à lire 1500 pages, et pour permettre un exercice d'applicabilité générique à la traçabilité qui pourrait aussi bien s'appliquer à d'autres référentiels. J'ai donc décidé de le scinder en deux articles indépendants pour présenter les concepts utiles des standards et leurs applications particulières dans le contexte de la traçabilité.
Le premier article ne se rapporte pas directement à la traçabilité. En 2010, soupçonnant que la consanguinité ISA-88 et ISA-95 devait avoir produit un génome relativement similaire dans les deux standards malgré leur apparente dissemblance, j'ai commencé à construire un arbre ontologique capable d'abstraire tous les modèles de ces standards dans des structures parentales communes héritables et extensibles. L'exercice fut relativement aisé et s'est traduit par la production d'une spécification XSD comprenant un jeu de classes d'objets abstraits et des schémas dérivants ces classes pour correspondre exactement aux modèles ISA-88 et ISA-95. L'ensemble des fichiers de définition XSD représente moins de 10% du code B2MML tout en offrant bien plus de flexibilité, et la possibilité pour l'industriel de définir ses propres modèles "conformes à l'esprit" des standards, mais utilisant le langage de son entreprise (donc immédiatement compréhensibles et totalement adaptables). J'ai pu mener à bien une "proof of concept" en travaillant avec LFB : l'appropriation s'est faite en quelques heures et a pu être conduite de manière pratiquement autonome pour produire très rapidement une conception d'interface complexe impliquant de nombreuses applications (bad news pour les consultants : je n'ai vendu que 2 jours de prestation au lieu d'une vingtaine pour ce genre de travail !). J'ai donc profité de cette opportunité pour coucher par écrit les principes de cette étude en incluant au passage les évolutions des standards et l'arrivée de l'ISA-106
Le second article aborde la traçabilité en suivant le cadre ontologique précédent qui distingue au plus haut niveau à la base les concepts d'espace et de temps associé à l'information potentielle -"infusée" dans la matière au fur et à mesure des processus de transformation et déplacements - et cinétique liée à ces processus. Au niveau suivant, les concepts de Ressource et de Processus sont les dimensions génériques à partir desquels les standards apportent des réponses particulières. Chacune de ces dimension est abordée pour discuter des différents modèles correspondants des standards. La pertinence des modèles vis-à-vis de la traçabilité est jugée par l'aptitude à pouvoir restituer fidèlement l'histoire du produit, ses états successifs et les activités ayant contribué à cette histoire.
- Utilisation des standards ISA-88 et ISA-95 pour la traçabilité en production
- Contrôle-commande des systèmes industriels : Standards ISA-88, 95,106
Cet article est publié par Techniques de l'ingénieur et n'est donc pas accessible publiquement sur ce site.
This article is published by Techniques de l'Ingénieur, it is not publicly available on this web site.
Résumé : Les standards ISA-88 et ISA-95 sont bien connus pour la conception et l’interopérabilité des applications informatiques industrielles. Ils offrent une base pratique pour concevoir l’infocentre et les processus de gestion d’un système de traçabilité. Cet article s’appuie sur une ontologie supérieure pour discuter l’utilisation en traçabilité des différents modèles de ces standards qui se recouvrent assez largement avec des écarts et des complémentarités.
Abstract: the ISA-88 and ISA-95 standards are well known for the design and interoperability of industrial IT applications. They offer a practical foundation to design the data historian and the business processes of the traceability system. This article builds on en upper ontology to discuss the utilization in traceability of the different models of these standards that overlap significantly with gaps and complementarities.
- La conception objet, flexible et robuste de l’automatisation;
- Le support informationnel à l’exploitation industrielle;
- Les bases de données industrielles
- Les interfaces entre applications informatiques industrielles
- Object oriented design for flexible automation;
- Information support to industrial operations
- Industrial databases
- Interfaces between industrial IT applications
ISA-95 and B2MML are way too complex due to the linar development that do not leverage the abstraction power to summarize similar concepts into a robust set of flexible data structures
This is a proof of concept from 2010 that shrinks B2MML by a factor of tenth yet providing the same expressivity (even unjustified) and compliance than the original B2MML.