L'entropie d'un système est souvent assimilé à la tendance au désordre, à la désorganisation – même si l'on présente d'autres interprétations d'un concept si peu accessible par la raison. Les monuments deviennent des collines informes, les être biologiques retournent à la terre, les voitures rouillent et finissent en ferraille. L'entropie représente la tendance au retour à un équilibre ou l'effort et l'organisation sont minimaux. L'entropie fait apparaître l'irréversibilité des transformations, donnant un sens au temps.
Comme le second principe de la thermodynamique l'exprime clairement, le destin entropique, c'est à dire l'accroissement continuel de l'entropie au cours du temps ne concerne que les systèmes fermés, finalement très rares. Les systèmes complexes eux ne le sont jamais. L'être biologique, d'une extrême complexité, ne survivrait qu'un instant si tous ses échanges avec l'extérieur étaient interrompus, à commencer par le plus critique, l'apport en oxygène. Il se dégrade toutefois avec le temps, mais se perpétue par reproduction. Les organisations, systèmes complexes sociaux sont en interaction très fortes avec leur environnement. Ces organisations peuvent aussi bien se développer et prospérer que se détériorer et disparaître. Dans ces systèmes, que la nature et l'homme développent et perfectionnent sans cesse, l'entropie aurait donc tendance à diminuer.
Le bilan de l'évolution de l'univers est donc dépendant de 2 tendances contradictoires – l'Entropie et son contraire que l'on pourrait appeler progrès – ou de façon moins subjective « Syntropie ». La seconde l'emporte manifestement quelle que soit notre degré d'optimisme. L'occurrence improbable d'une sublimation nucléaire de la Terre n'empêchera pas notre univers de poursuivre une évolution syntropique, dont on présente l'origine par un « big bang » libérant une soupe énergétique de particules élémentaires in-formes. Ce qui se passe avant cet instant ou la destinée ultime demeurent obscures. On peut se risquer à une extrapolation logique comme Tom Stonier, ou métaphysique comme Theillard de Chardin pour décomposer le cycle de vie de l'univers en 3 grandes phases
L'entropie est alors représentative du point d'équilibre Matière – Energie – Information que Tom Stonier représente ainsi:
Chaque « système », organisme ou organisation, contribue ainsi activement à cette évolution dans le sens d'un objectif universel de progrès global, signifiant objectivement une participation active à la construction d'un futur informationnel par la combinaison utile de la matière et de l'énergie. Cette action portera donc aussi bien sur la transformation efficace de la matière et de l'énergie dans un système industriel que dans le développement spirituel de la société humaine.
Chaque système concoure à cet objectif universel en s'organisant, décidant, agissant, s'adaptant en permanence pour contrer sa dégénérescence et tirer le meilleur parti de son environnement. Les objectifs propres du système sont toutefois relativement indépendants et ignorants de l'objectif universel dont l'accomplissement résulte du jeux des interactions complexes avec l'environnement. Lorsque les objectifs propres sont incompatibles avec l'objectif universel, le système est simplement éliminé. Le modèle d'évolution Darwinien ne touche pas seulement les espèce biologique, mais apparaît comme le processus global qui permet cette progression par la rétroaction permanente de l'environnement sur chaque organisme pour favoriser les plus aptes à accomplir l'objectif universel.
Cette aptitude ne correspond pas nécessairement à des caractéristiques exceptionnelles observées sur une frange d'espace-temps minuscule. L'entropie représente alors le processus d'élimination de l'inapte entropique, le réduisant à un potentiel énergétique susceptible d'être mis à profit plus efficacement par le durable syntropique.